
Organisée par la Fédération UMP et les Jeunes Actifs de la Haute-Vienne, une réunion-débat consacrée à la sécurité s'est tenue à la permanence le vendredi 16 décembre. Plus de 30 personnes avaient répondu à notre invitation, preuve s'il en fallait que ce sujet interpelle, et parfois même inquiète.
Emmanuel Prévot, délégué départemental des Jeunes Actifs a marqué le début de cette rencontre par une mise au point indispensable: « dès que l'on aborde le thème de la sécurité, ou plutôt de l'insécurité, on trouve toujours des personnes bien-pensantes pour nous dire que nous flirtons avec le Front National. Parler d'un véritable problème de société qui pourri la vie de nombre de nos concitoyens ne signifie pas que l'on veuille stigmatiser telle ou telle population, comme cela ne signifie pas non plus que l'on soit raciste bien entendu. Au contraire même, c'est justement en occultant la délinquance, ou en trouvant toujours de bonnes excuses aux délinquants, qu'on rend un immense service au FN. En effet, si seul le parti de Marine Le Pen aborde ce sujet, beaucoup pourront penser que les autres formations politiques ne les écoutent pas. Ne pas en parler, c'est, au niveau national prendre le risque d'un nouveau 21 avril en 2012, et au niveau local, c'est laisser le champ libre aux candidats que le Front National présentera certainement, fort de son succès aux dernières cantonales. »
Après avoir présenté aux participant(e)s quelques exemples des derniers faits divers locaux (vols avec violences, agression à l'arme blanche, tentative d'enlèvement, cocktail Molotov contre le poste de police du Val de l'Aurence...), nous nous sommes intéressés au ressenti de chacun face au sentiment que l'insécurité augmente en Haute-Vienne : nombreux sont ceux qui ont témoigné en ce sens. Certaines places du centre-ville de Limoges sont désormais évitées de peur d'agression, verbale ou physique. Entre autres témoignages, celui d'un couple résident tout près du Champs de Juillet (haut lieu de la prostitution désormais célèbre avec la diffusion d'un reportage sur TF1) victimes de menaces de la part de prostituées bulgares, en conflit quotidien avec des femmes (qui sont avant tout des victimes elles-mêmes) qui « travaillent » sous leurs fenêtres. Il est à noter que notre député-maire, Alain Rodet, n'a fait aucune réaction suite à l'actualité pour le moins mouvementée de ces dernières semaines, trop occupé certainement à préparer sa campagne électorale...
L'UMP en Haute-Vienne propose aujourd'hui 2 solutions pour permettre à chacun de vivre plus sereinement à Limoges :
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La police municipale ne doit pas se cantonner à dresser des procès verbaux aux automobilistes qui ont osé dépasser de quelques minutes le temps de stationnement qui leur était impartit. Comme c'est le cas dans d'autres régions, la police municipale de Limoges pourrait relayer l'action de la police nationale, et être équipée d'armes non-létales, de type Taser.
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La mise en place de vidéo surveillance est également une réponse face à l'insécurité : dissuasive pour les délinquants, elle peut également être une aide précieuse pour permettre leur arrestation.
Ces propositions seront prochainement présentées au Conseil Municipal de Limoges par le chef de file de l'opposition, Camille Geutier. Nous verrons si Alain Rodet s'y intéresse...
Françoise Adam, délégué de la 3ème circonscription de la haute-Vienne nous a quant à elle fait par d'une forte hausse de la délinquance en zone rurale, et là aussi, beaucoup de choses restent à faire pour le bien de toutes et tous.
Frédérick Peyronnet, secrétaire départemental à ensuite présenté un bilan de l'action de l'UMP au niveau national. « De 2002 à 2010, l'insécurité à reculé de 17,5% alors que la population a augmenté de 3,2 millions d'habitants, contre +17% sous le gouvernement Jospin. Depuis 2002, le nombre de magistrats a augmenté de 18%, depuis 2007 ce sont 30.000 peines plancher qui ont été prononcées, depuis 2008 la rétention de sureté permet permet de maintenir en détention après l'exécution de leur peine les condamnées les plus dangereux. Enfin, entre 2002 et 2010, Les atteintes aux biens ont reculé de - 28,59 %. (1997/2002: + 13,93 %). Les violences physiques crapuleuses ont reculé de - 9,22 % depuis 2002, notamment les violences sexuelles qui ont diminué de - 12,36 %. Cependant les violences non crapuleuses ont continué d’augmenter. Il s’agit d’un véritable défi mais il faut néanmoins dire qu’il s’agit principalement de violences intrafamiliales. La parole des victimes qui a été mieux prise en compte explique également ce chiffre. Un nombre plus important de personnes ose aujourd’hui témoigner ce dont nous devons tous nous réjouir. »
Cette rencontre, riche en échanges et en force de proposition s'est clôturée par le verre de l'amitié.
Nous tenons à remercier chaleureusement l'ensemble des participant(e)s et intervenant(e)s qui ont contribué au succès de cette réunion-débat.
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