La Fédération UMP de la Haute-Vienne a choisi la convivialité, puisque c’est autour d’un apéritif qu’elle a organisé un débat sur la justice sociale. De très nombreux adhérents ont souhaité apporter leur contribution sur ce sujet, qui sera l’un des thèmes importants des campagnes présidentielles et législatives de 2012. Il est ressorti de cette réunion :
- que le travail, l’éducation et la formation de nos enfants, notre système de formation professionnelle permanente et son traitement doivent réellement être au centre de toutes les préoccupations. Tous les moyens doivent donc être mis à la fois pour que nous n’ayons plus 150 000 jeunes qui sortent chaque année de notre système scolaire sans diplôme (premier facteur d’exclusion sociale) et pour que dès qu’une personne a perdu son emploi, elle soit particulièrement entourée pour en retrouver un dans les six mois qui suivent (accompagnement social, humain, financier, formation, …)
- que la question des niveaux aussi bien des aides sociales que des bas salaires doit être posée. Tout comme il faut débattre et trancher la question du coût du travail, qui « plombe » à la fois la compétitivité de nos entreprises et qui pèsent si lourdement sur les salaires,
- que la lutte systématique contre les abus et les fraudeurs doit être effective. Il n’est plus tolérable d’entendre encore aujourd’hui que les « fraudeurs ne représentent que 5, 10 ou 15 % des prestations sociales ». Ils doivent être combattus, tous ! Pour cela il serait peut-être temps de croiser tous les fichiers des prestations sociales dans un premier temps, pour, dans un deuxième, tous les regrouper pour n’en faire plus qu’un.
- Qu’enfin il faut étudier, comme l’on fait nombre de voisins européens depuis longtemps, notre système d’allocations sociales et chômage. Le RSA, pensé depuis 2005 par Martin Hirsch, et mis en place par notre majorité est une formidable arme contre la précarité et l’assistanat. Mais comme souvent en France, certains en ont vite exploité les limites. Ainsi nous devons rapidement mettre en place un système dans lequel le calcul de toutes les aides (nationales et locales) soit fait, et que ces aides soient calculées par rapport à un niveau de revenus et plus par rapport à un statut. Tout comme nous devons étudier un système d’allocations chômage qui soit un juste équilibre entre la solidarité et l’encouragement à un retour rapide à l’emploi. Ce qu’ont fait dès 1994 les Danois ou les Suédois, ou l’Allemagne en 2005.
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