15/04/11 – Banque européenne d'investissement (BEI): Jean-Pierre Audy (PPE-FR) insiste sur la nécessité d’un contrôle prudentiel et confirme sa proposition de faire de la BEI une filiale de l’Union européenne.
Lors de la dernière séance plénière, le Parlement européen a examiné le rapport annuel de la BEI pour 2009. Jean-Pierre Audy, rapporteur pour avis de la commission du contrôle budgétaire, a salué "'un texte qui se prononce résolument pour un renforcement de la supervision de la Banque, une réflexion stratégique sur le financement des investissements et sur l’idée de faire de l’Union européenne un associé de cette Banque".
Le député européen a tout d'abord salué la coopération du président de la BEI, Philippe Maystadt, avec le Parlement européen. "
En effet, rien ne l’y oblige car la BEI est un instrument intergouvernemental dans lequel seuls les Etats membres sont associés " a souligné Jean-Pierre Audy.
Puis, l'eurodéputé a abordé un sujet qui lui tient à coeur depuis plusieurs années, celui de la régulation financière de la BEI : «
la BEI doit faire l'objet d'un contrôle prudentiel de régulation qui est l’un des éléments lui permettant de conserver sa notation triple A. Je propose que ce contrôle soit effectué soit par la Banque centrale européenne, soit par la nouvelle autorité bancaire européenne en coordination avec un ou plusieurs régulateurs nationaux, soit, à défaut, par un auditeur indépendant". " En l’absence de base juridique la BEI pourrait se soumettre à ce contrôle volontairement" a suggéré Jean-Pierre Audy. "Je ne m’explique pas pourquoi cette demande du Parlement européen, qui commence à devenir ancienne, tarde à être mise en oeuvre " a-t-il ajouté.
Très attaché à la mise sur pied d’un grand plan d’investissement européen, Jean-Pierre Audy a réitéré sa proposition que la Commission européenne fasse, en coopération avec la BEI, une étude sur le financement des investissements au niveau européen. "
Il ne faut exclure aucune hypothèse et évaluer tous les outils dont nous disposons: subventions, libération des sommes souscrites par les Etats membres au capital de la BEI, souscriptions de l'Union européenne au capital de la BEI, prêts, instruments innovants, ingénierie financière adaptée aux projets a long terme non immédiatement rentables, développement de systèmes de garanties, création d'une section d'investissement au sein du budget de l'Union, consortiums financiers entre pouvoirs européen, nationaux et locaux, partenariats public-privé, etc"
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