Parce que l’agriculture est un des piliers de la France, et un acteur majeur de notre région et de notre département, la Fédération UMP se devait d’aller à la rencontre des éleveurs, des producteurs et des artisans présents au salon de l’agriculture. Lundi, c'est Frédérick Peyronnet (secrétaire départemental adjoint et délégué des fédérations professionnelles) qui a visité les stands limousins bovins, ovins et porcins, et hier c'est Alain Marsaud (président de la Fédération) qui était sur le salon pour le concours de la Limousine.
L’agriculture française est en danger (la crise a durement frappé les éleveurs haut-viennois) et nous devons absolument, non seulement la soutenir, mais aussi mettre en place, de façon durable, les mécanismes qui permettront à nos agriculteurs de vivre décemment de leur production. Pour cela toute la politique agricole est à revoir, en travaillant sur deux axes majeurs.
D’une part une réflexion doit être faite, rapidement, pour mettre en place une nouvelle politique agricole de fixation des prix. Tant que les exploitants agricoles continueront à vendre à perte leurs produits, la situation ne sera pas tenable. D’une part parce qu’il n’y a aucune valorisation du métier, ce qui entraîne notamment une très forte désaffection des vocations. Ensuite ce n’est économiquement pas viable ni pour l’agriculteur, qui ne vit pas de sa production et qui voit son revenu diminuer, ni pour les Etats, qui doivent sans cesse financer ces pertes. Enfin c’est doublement injuste. Injuste parce que aucune autre profession n’accepte de ne pas vivre de son travail. Demande-t-on au boulanger, au tapissier, au maçon de travailler à perte ? Injuste aussi parce que dans le même temps les produits agricoles que nous achetons sur les marchés, dans les épiceries de quartier ou en grande surface, ne baissent pas et son vendus avec des marges pour le moins excessives.
D’autre part cette réflexion, qui ne peut se faire qu’au niveau européen car seule l’Europe a aujourd’hui les capacités de mettre en place une politique agricole durable pour l’ensemble des acteurs, des agriculteurs aux consommateurs, tout comme les négociations et les décisions qui en découlent, doivent être réalisées sur le postulat simple que c’est notre avenir alimentaire qui est en jeu.
L’action du Président de la République et du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, va dans le bon sens. Mais il reste encore beaucoup à faire.
Peut-être plus qu’ailleurs, ici l’Homme doit être remis au centre des débats. Parce que ce qui est frappant en sortant du salon, c’est que malgré la crise, malgré les faillites, malgré les 400 suicides annuels (dont on ne parle jamais), il faut voir avec quel fierté nos paysans présentent leurs animaux, leurs fruits, leurs légumes, leurs fromages, et le plaisir qu’ils ont de se retrouver. Cette attitude force le respect.
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