Le Mouvement Populaire a choisi d’organiser le 1er « Rendez-vous pour la France » sur le thème « Tout commence par l’éducation », parce que l’éducation de nos enfants n’est pas un sujet parmi d’autres, c’est le premier de tous les impératifs.
Le problème de notre système éducatif ce n’est pas les moyens (premier budget de l’Etat avec 60,8 milliards d’euros en 2010), c’est le manque de résultats. Les comparaisons internationales en témoignent : elles traduisent un véritable décrochage de notre pays depuis vingt ans. Le Gouvernement travaille depuis 2007 à l’amélioration des résultats. Le Mouvement Populaire veut contribuer aux avancées et préparer l’avenir, avec trois principes : priorité aux savoirs, valorisation du mérite, rétablissement de l’autorité ; et un objectif : l’autonomie.
SAVOIRS
• Une école primaire qui remplit son rôle
A l’entrée en 6ème, 40% des élèves n’ont pas acquis l’ensemble des savoirs fondamentaux et 15% ne savent pas lire du tout. Ces 15%, ce sont les 150 000 jeunes qui sortent chaque année de notre système sans aucun diplôme, car il est extrêmement difficile voire impossible de remédier à des retards accumulés très tôt dans le parcours scolaire.
Le Mouvement Populaire propose donc une mobilisation totale pour la lecture à l’école primaire, avec un objectif : 100% d’enfants sachant lire, écrire et compter à la fin du CE1.
Pour cela, il faut :
- Des acteurs responsabilisés : recteurs et directeurs d’école devraient passer des « contrats d’objectif » en matière de performances et de progrès en lecture.
- Un apprentissage facilité au primaire grâce au développement de programmes de stimulation du langage dans les crèches et les écoles maternelles.
- Des équipes pédagogiques plus autonomes pour organiser le temps scolaire en fonction des besoins locaux :
→ Les enseignements devraient pouvoir disposer d’enveloppes horaires plus souples pour intensifier, en cas de besoins, l’enseignement des savoirs fondamentaux.
→ L’équipe pédagogique pourrait décider de la mise en place de stages intensifs de remise à niveau pour les élèves qui manifestent de graves difficultés dès le CP.
- Des méthodes plus efficaces : le Mouvement Populaire préconise la création d’un observatoire des pratiques pédagogiques indépendant qui aura pour rôle d’identifier les pratiques qui produisent les meilleurs résultats, et de développer la formation continue pour diffuser les méthodes ainsi repérées.
• Du collège unique au collège pour chacun
Un collège efficace, c’est un collège qui permet l’acquisition par tous du socle commun sans étouffer la diversité des talents.
Pour cela, le Mouvement Populaire propose :
- Un meilleur encadrement de l’enfant : moins d’enseignants différents par élève, donc des enseignants qui dispensent par exemple deux matières plutôt qu’une, pour assurer un suivi plus étroit des élèves.
- Des groupes de niveau, selon les matières, pour éviter l’ennui des uns et le décrochage des autres.
- Une autonomie suffisante des établissements pour qu’ils mettent en place des expérimentations pédagogiques susceptibles d’améliorer rapidement les performances de leurs élèves.
- Des « prépa pro » au sein des collèges à partir de la 4ème pour permettre aux élèves plus attirés par les matières technologiques de poursuivre l’acquisition du socle commun dans un cadre préparant mieux à la voie professionnelle.
AUTORITÉ
Entre l’élève et le maître, il n’y a pas d’égalité. Refuser ce principe, c’est saper les fondements mêmes de l’institution scolaire et anéantir les chances d’une transmission sereine des connaissances.
• Une ambiance scolaire garantie
- Le respect d’une discipline élémentaire au sein des établissements : un « préfet des études », véritable responsable de la discipline, dans chaque établissement.
- Des sanctions éducatives avec des travaux d’intérêt général au sein de l’établissement ou en lien avec des associations pour les élèves perturbateurs qui devront comprendre ce que représentent l’effort et le travail.
- Le développement des établissements de réinsertion scolaire qui ont été créés cette année pour accueillir les décrocheurs qu’on ne peut laisser perturber sans fin la sérénité des salles de classe.
• Un métier d’enseignant plus prestigieux qui attire l’élite universitaire
Pour ne pas dissuader les bons étudiants de choisir l’enseignement, il faut poursuivre dans le sens d’une revalorisation des salaires, notamment des jeunes enseignants, que le Gouvernement a enclenchée.
• Une équipe pédagogique plus soudée
L’autorité des professeurs n’est pas seulement individuelle, elle est aussi collective. Il faut donc travailler au renforcement de l’esprit d’équipe et de la collaboration au sein de la communauté éducative.
- Un temps de présence accru des professeurs dans les établissements, quitte à réduire leur temps d’enseignement. Pour cela, les conditions matérielles nécessaires doivent être réunies avec notamment des bureaux pour les enseignants afin qu’ils puissent travailler dans l’enceinte de l’établissement, s’y concerter et y recevoir les parents.
• Le rôle des parents
La réussite des élèves nécessite l’implication de tous les adultes qui les entourent ainsi que leur collaboration étroite. L’autorité des parents doit ainsi venir seconder, appuyer l’autorité des professeurs, et non la contredire.
→ Chaque début d’année, enseignants, parents et élèves devraient signer une charte dans laquelle apparaitraient le règlement de l’établissement, une série d’engagements pédagogiques et scolaires de la part de toutes les parties prenantes, un rappel des droits et devoirs des parents et de l’élève, un guide d’accompagnement de l’élève à destination des parents etc.
MERITE
L’Ecole de la République a été fondée pour faire en sorte que la place que l’on occupe dans la société ne soit pas déterminée par la naissance et la fortune, mais par les compétences et le mérite individuels. Promouvoir le mérite, c’est valoriser ceux qui font des efforts, ceux qui font des progrès, quel que soit leur point de départ. Assurer cette égalité des chances, ce n’est pas abaisser les barrières des concours, des examens, c’est donner plus à ceux qui ont moins au départ, pour leur permettre de franchir les mêmes barrières que les autres, les mêmes concours, dans les même conditions.
-Poursuite de la politique du Gouvernement avec notamment plus de places en internat d’excellence.
-Remise des prix et récompenses pour distinguer les élèves méritants, parce qu’il est utile de manier les symboles.
-Favoriser le port de tenues correctes, simples et discrètes par la voie d’un règlement intérieur instauré par chaque établissement.
AUTONOMIE
• Une meilleure information pour une orientation réaliste
L’autonomie, c’est faire un choix libre mais conscient, en conformité avec ses aspirations mais aussi en connaissance de cause.
- Application la plus rapide possible de l’obligation pour chaque filière de l’enseignement supérieur de publier systématiquement son taux d’insertion professionnelle, parce qu’il est scandaleux que les lycéens s’engagent dans des filières sans connaître les débouchés possibles et leurs chances de décrocher un emploi à la sortie.
• Des filières professionnalisantes pour des formations efficaces
La grande majorité des étudiants en université intègre ensuite le monde de l’entreprise. L’université doit intégrer cet état de fait et mieux préparer ses étudiants à l’affronter.
- Créer de véritables licences professionnelles, en 3 ans, pour former des techniciens et des ingénieurs dont notre pays a tant besoin.
• Le financement des études pour un choix libre
Les barrières financières ne sauraient dissuader un élève motivé de faire des études supérieures. C’est la condition d’une réelle égalité des chances.
- Un système de « prêt-ascenseur social », prêt plafonné en fonction du revenu des parents et remboursable à partir de l’entrée de l’étudiant dans la vie active, en fonction du montant du salaire perçu.
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