Cette semaine deux évènements ont marqué une nouvelle étape dans le soutien à la Ligne LGV Limoges-Paris via Poitiers. Mercredi l’association de la promotion du TGV Poitiers-Limoges-Brive tenait une conférence à laquelle j’ai été convié, intitulée « 115 témoins pour 115 km », au Club de la presse. 115 kilomètres est la longueur de la nouvelle voie qui sépare Limoges de Poitiers. 115 c’est le nombre, symbolique, de témoignages que l’association a décidé de réunir. Ainsi des chefs d’entreprises, des socioprofessionnels, des responsables associatifs, des organisations professionnelles, des pépinières d’entreprises ou des particuliers ont voulu apporter leur soutien indéfectible à ce projet.
Il faut rappeler que cette ligne est la seule solution viable aujourd’hui. Toutes les autres alternatives ont été envisagées, discutées, débattues, essayées, depuis 20 ans, sans aucune avancée. Cette ligne entre Limoges et Poitiers, ne doit pas être considérée comme un simple accès à Paris, mais comme le rattachement rapide et écologique de Limoges et du Limousin au reste de l’Europe (Madrid, Barcelone, Lisbonne, Turin Bruxelles, Berlin…) et inversement. C’est aussi une formidable opportunité pour tourner notre région vers les grands ports (Nantes, La Rochelle, Bordeaux), et donc de développement économique supplémentaire, quand on connaît l’importance que va prendre le transport maritime dans l’avenir. Elle doit s’inscrire dans le vaste projet de trafic ferroviaire est-ouest et nord-sud qu’est Transline, projet porté par ALTRO (Association Logistique TRansport Ouest), dont il faut saluer le travail. ALTRO a d’ailleurs rappelé, lors de cette conférence que le projet POCL (Paris-Orléans-Clermont-Lyon), souvent présenté à tort comme concurrent, était complémentaire du barreau Limoges-Poitiers.
Il n’y a pas de région forte sans métropole forte. C’est pour cela qu’en complémentarité de la LGV, il faut développer des inters modalités pour relier, bien sûr les capitales départementales, mais aussi tout point du Limousin. Limoges est la troisième métropole du Sud-Ouest de la France après Bordeaux et Toulouse. Il serait suicidaire qu’elle ne soit pas connectée au réseau européen à grande vitesse d’ici 5 à 6 ans. Suicidaire parce que son développement économique, et donc social, environnemental, agricole et culturel, comme ceux de notre région, en seraient irrémédiablement affectés.
La veille, à Paris, Alain Marsaud, conseiller général, et Nathalie Villeneuve-Delage, conseillère régionale, tous les deux UMP, rencontraient Thierry Mariani, tout nouveau secrétaire d’état aux transports, pour lui faire part de l’importance et de l’urgence d’un traitement favorable de deux sujets majeurs pour le Limousin : la LGV et les liaisons aériennes entre Limoges et Paris. Cet entretien démontre une nouvelle fois l’attachement de notre mouvement aux questions du désenclavement de notre région, et surtout la volonté d’agir et de réussir.
C’est avec cette ambition que la région progressera. C’est le socle de mon engagement politique et du soutien permanent et total que j’apporterai à ce projet.
Frédérick Peyronnet
Secrétaire départemental adjoint
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